• Akademgoradok et transsibérien

    Journée à Akademgoradok avec Olga et Michel.
    Transsibérien de Novosibirsk à Krasnoyarsk.

     

    Akademgoradok


        Je vais essayer d'aller très vite sur la journée du samedi, parce que si ç'a été une super-journée pour moi, elle est un peu plus dure à raconter bien. Et j'ai déjà trop de retard par rapport à tout ce que je voulais écrire cette semaine.

        En arrivant à Novosibirsk samedi, donc, tout se passe super-bien. Comme sur des roulettes ! Il est 7h15 du matin, et il fait déjà très chaud. Non, je ne me suis pas trompée de pays, Olga, l'amie d'Isabelle m'attend à la sortie. On prend ma valise et on se dirige vers la voiture d'Olga. Surprise ! Le volant est à droite ! Pourtant, je croyais  qu'on roulait à droite ici, comme en France... En fait, c'est une voiture japonaise, c'est très courant ici : elles sont moins chères.
        On part en direction d'Akademgoradok, à environ 40 minutes de la ville, où habite Olga et où a habité Isabelle quand elle était en Russie. Sur la route, on passe près d'une immense retenue d'eau qu'Olga me présente comme étant la mer de l'Ob. En fait c'est une immense (plus de 1 000 Km²) retenue d'eau, qui alimente la centrale hydroélectrique de Novosibirsk. Lien Wikipédia. C'est peut-être pas cool de noyer une région comme ça, mais ici il y a plein de place et d'eau, donc c'est vrai que c'est plus logique qu'une centrale nucléaire. Au passage, si on regarde la carte de la Russie, toutes les centrales nucléaire sont plus vers l'Ouest, sauf une très loin au Nord-Est : je suis dans un endroit beaucoup plus sûr à ce niveau là que le Beaujolais.


    Akademgoradok et transsibérien
    Ca fait aussi de plus jolies plages que les centrales nucléaires. (Photo pas de moi)



        A Akademgoradok, Olga m'emmène d'abord manger, puis changer mon argent, puis on va se promener dans un parc botanique avec Michel (un autre membre du réseau "Isabelle", il s'appelle Mikhail en russe), il fait toujours très chaud, on bavarde en français, on a de l'ombre et on rigole bien : on en oublie presque les moustiques ! C'est pas non plus l'enfer ces moustiques d'ailleurs, je m'attendais à pire. Du coup, je crois qu'ils ont été dégoûtés de ne pas avoir d'importance à mes yeux et maintenant ils me boudent : je n'en ai pas recroisé beaucoup pour l'instant.
        Après, Michel va travailler et nous on achète des fruits et on va se reposer à la datcha avec la maman d'Olga. Lara et Pierre m'avaient déjà parlé du principe des datchas, que c'est des quartiers en-dehors de la ville où on va l'été jardiner, barbecuter, baniater (bania = bain de vapeur) et se reposer et je trouvais ça vachement cool. Mais quand j'ai visité la datcha de la famille d'Olga je crois que je suis un peu tombée amoureuse. Un jardin digne de celui des cousins de Saint-Girons, avec plein de légumes et de fruits partout, une serre pour les tomates (où il fait vraiment trop chaud) et une petite maison, avec cuisine, pièce à vivre et bania au rez-de-chaussée et un petit grenier. A l'intérieur il fait frais, on est bien. On repart quelques heures après, Olga me montre quelques endroits à Akademgoradok, on passe chez elle et on va manger avant que Michel nous rejoigne pour aller ensemble à la gare.



    Quelques mots sur Akademgoradok
        
        "Akadem" c'est lié à "académique" je pense : Akademgoradok, c'est le pôle universitaire et technique de la ville. Là il y a l'université d'état de Novosibirsk, une technopôle, beaucoup d'instituts de recherche et des arbres. La nature fait vraiment partie de la ville. Je pense que c'est vraiment un "quartier" (ça fait partie de la ville de Novosibirsk) privilégié. Pas tant pour le niveau de vie en terme financiers qui, s'il est peut-être supérieur à la moyenne national n'apparaît pas comme vraiment élevé vu l'URSS-style de la très grande majorité des bâtiments d'habitation, mais pour la qualité de vie.
        L'université est en rénovation, on construit de nouveaux bâtiments, spacieux et d'architecture moderne (avec plein de vitres, une coupole, etc) : tout ces nouveaux bâtiments, ça fait partie du nouveau visage que la Russie veut se donner. L'université n'est pas la seule concernée ici, voici l'arche de la technopôle :

    Akademgoradok et transsibérien
     Photo prise ici sur ce site de propagande.

     


    En chemin pour la gare

        En chemin pour la gare, dans la voiture de Michel, on parle et on chante un peu. Michel et Olga connaissent plein de chansons françaises, de films (Bienvenue chez les ch'tis est très connu en Russie !) et ils ont tous les deux fait du théâtre en français : c'en est presque intimidant ! Olga se rappelle même des chansons en français apprises avec Isabelle, il y a plus de 10 ans de ça...
    J'essaie de retrouver les paroles de la chanson du petit train avec les jours de la semaine (pardon Cyril, ça fait trois semaines que je dois t'envoyer le lien, voici la vidéo :)


       


        Une autre chanson pour enfants apparement assez connue, celle des musiciens de Brême (attention, la version russe du conte n'a rien à voir avec la nôtre !) :




        On arrive à Novosibirsk, cette fois on traverse le centre. La ville est très jeune ; les avenues sont très grandes. Je me sens un peu perdue, je me sentais plus à l'aise à Akademgoradok. Heureusement il y a quelques bâtiments assez beaux et/ou intéressants. J'espère pouvoir en parler en septembre ! Je trouve la gare plutôt pas mal.
        A côté de la gare, il y a une maquette de locomotive, c'est une reproduction d'une locomotive anglaise, la première ou une des premières sur les rails du transsibérien quand il était encore en construction. Les roues sont en bois armé. EN BOIS. ARME. C'est très Russe tout ça !
        Plus sérieusement, c'est impressionnant et la locomotive est belle. Si vous aimez ce genre de machines et les anglais, je vous conseille le film "Le barbier de Sibérie", ça se regarde bien ;).

     

    Transsibérien

        Bon, sinon, mon train est là. On n'en voit ni le début ni la fin. Heureusement, mon wagon n'est pas trop loin ! On monte chercher ma couchette. Je suis en classe Platskart, la dernière classe, je crois que c'est la quatrième.
        Il fait très chaud, assez étouffant dans le wagon : les gens sont vétus légèrement, certains hommes sont torse nu, avec juste une serviette-éponge sur les épaules. Pour vous donner une idée de l'espace dans le train :

    Akademgoradok et transsibérien

     

     


           D'un côté, deux niveaux de couchettes alignées le long de la paroi du train, de l'autre des "compartiments" de 4 couchettes. Les couchettes en bas le long de la paroi se transforment en table+sièges la journée. En haut et sous les couchettes du bas, il y a de la place pour ranger les affaires.
       

     

     

     



        Dans le train j'ai pas mal parlé avec trois hommes, Sergueï, Vadim et Rusya qui sont ouvriers des chemins de fer (de ce que j'ai compris). En tout cas, ça correspondait bien à leurs physiques : assez trapus, sculptés par le travail. Des mains épaisses et solides, d'une poigne à faire pâlir n'importe quel grimpeur. En fait j'ai surtout parlé, enfin communiqué avec Rusya, il était marrant.    

        Cette soirée était un peu surréaliste pour moi, ça serait difficile (et long) de la raconter en détail : à vous d'essayer de trouver ce qui s'est passé ou non à travers les propositions ici (il y en a des vraies et des fausses, je ne dirai pas dans quelles proportions). Le sujet est Rusya.

     

        FIN. DODO (il est 3h33 ici) !

    PS : encore merci à Olga et Michel pour samedi, vous m'avez beaucoup fait rire à la gare !

     



        Bonus écureuils (ils m'ont mise en retard alors que j'allais au travail, ils n'ont plus le droit à l'anonymat) :

    Akademgoradok et transsibérien

    Akademgoradok et transsibérien

    Akademgoradok et transsibérien

    Akademgoradok et transsibérien

    Akademgoradok et transsibérien





    Note : pour cet article comme pour les autres, les corrections en tout genre sont les bienvenues ! Surtout pour toutes les questions économiques, sociales et politiques, je dis sans doute beaucoup de bêtises.
    Aucune des photos de cet article, sauf les bonus écureuils n'a été prise par moi.

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  • Commentaires

    1
    Etienne
    Vendredi 26 Juin 2015 à 23:49

    Une "serviette-éponge" ? Tu te prends pour Victor Hugo ?

    2
    Franz Kaka
    Samedi 27 Juin 2015 à 01:48
    ... Ou pour Boby Lapointe ! Est ce que tu acceptes les corrections orthographiques ? Super article tu as bien fait de pourrir ta d'être de sommeil :-P
    3
    Franz Kaka
    Samedi 27 Juin 2015 à 01:55
    Dette*
    4
    Mélanie
    Samedi 18 Juillet 2015 à 14:04

    Tu nous fais voyager avec tout ça ;) j'apprend des choses c'est chouette!

    Dommage que tu n'ai pas plus de temps pour nous conter toutes tes aventures, mais je suis sûre que tu m'en raconteras un peu plus sur skype quand on aura un moment :)

    Fais bien attention à toi et profites de cette expérience!

    5
    Vendredi 24 Juillet 2015 à 20:57

    Bon y'a pas eu beaucoup de réponses au quizz mais personne n'est tombé dans le piège du sauté d'écureuils, c'est rassurant.

    Ce qui était vrai (je profite de m'en rappeler encore) :

    - les insultes : vous l'avez tous coché, bravo ! J'ai mis du temps à comprendre ce qu'il voulait par contre. Ensuite, c'était juste un exercice d'impro un peu gênant au début.

    - le bout de gras (ça passe bien avec le pain noir et une rondelle de concombre ;) )

    - la vodka  : depuis un mois que je suis là c'est la seule personne que j'ai vu en boire. En fait, la plupart des russes ne boivent de la vodka que lors des repas de fête (anniversaires, noël, marriages, etc). La bière est potable sinon.

    - oui, Rusya a bien fait semblant de m'étrangler. En fait c'était vraiment pour rire, ils étaient sincèrement étonnés que je voyage seule (même si j'étais accompagnée au départ du train et qu'on venait me chercher à l'arrivée). Du coup c'était la meilleure manière pour eux d'exprimer le "mais tu devrais pas, tu peux rencontrer des gens méchants" alors que mauvaises rencontres ou non (je suis persuadée qu'elles sont rares, je n'en ai jamais fait en voyage) comme le wagon est ouvert, il peut difficilement arriver du mal à quelqu'un dans le train (en cas de problème l'employée du wagon est là et il est souvent possible de changer de lit).

    - il m'a bien offert des sucreries (des mini-croissants) aussi pour me faire pousser la poitrine (et grossir en général). Ca n'a pas encore produit d'effets notables sur ma personne.

    Quelques commentaires sur le reste :

    c'était pas un billet de 5 roubles, mais un billet de 5 hryven, ça a beaucoup plus de valeur, ça fait 20 centimes d'euro (contre 7).

     

    les vers de Pouchkine c'était faux, mais pas improbable, Pouchkine est l'un des écrivains les plus vénérés en Russie. Comme la poésie se traduit mal, je vous conseille ses nouvelles, ça se lit bien.

    ---------------

    A la relecture, je me rends compte des défaults de mon article... Promis, je vais essayer d'en trouver de nouveaux pour les prochains ! ^^

     

    Edit (2018) : "toutes les centrales nucléaire sont plus vers l'Ouest" => enfin, y'a pas mal de centrale à charbon je crois...

     

     

     

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